Rencontre avec The White Rattlesnake pendant leur résidence au Scarabée, accueillis par la Ville de Chambéry : "Ce qu’on fait ne devrait pas sonner, on aime pas les mêmes choses mais..."
(Photo de Reynald Reyland)
Dans votre histoire d’amitié, il y en a un qui est plus blues et l’autre qui est plus métal mais on imagine que vous aimez tous les deux les deux genres…
Frédéric Pepin : Ah non j’aime pas le blues !
Clément Maymard : Ah on même pas du tout ! Je déteste le métal mais j’adore le blues et pour Frédéric c’est l’inverse… et on ne sait pas vraiment pourquoi ça fonctionne quand on joue ensemble mais ça fait 10 ans que ça fonctionne.
On fait un blues agressif mais mon idée est de rendre hommage aux grands du blues traditionnel mais avec quelque chose qui rentre dans le lard, donner un côté plus rock à ces morceaux qui commencent à être oubliés.
Et toi, batteur métalleux, tu y trouves ton compte ?
FP : Ouais, avec la guitare saturée, je garde des éléments métal avec ma double pédale et mes gros riffs…
CM : Naturellement, ce qu’on fait ne devrait pas sonner, on aime pas les mêmes choses mais on trouve l’équilibre.
Le titre de votre dernier disque ne parle pas de métal mais s’appelle "Blues job" et votre tournée actuelle c’est le "Blues job tour"… Quel est ce petit jeu de mots ?
(Rires)
CM : Dans le blues, parmi les thèmes récurrents on trouve les femmes, ce qu’elles nous font subir et le sexe… Il y a donc un petit jeu de mots avec ça…
Notre album qui sort ce vendredi 27 mars à l’occasion de notre concert avec Lofofora s’appelle tout simplement TWR. On a gardé le nom du premier disque et on souligne même ce petit jeu de mots en ajoutant : "et on va vous en mettre plein la face" !
(Photo : Le Scarabée, Ville de Chambéry)
Ça fait des années que vous jouez ensemble alors à quoi ça sert une résidence d’une semaine au Scarabée où vous êtes accueillis pas la Ville de Chambéry ?
CM : On a fait beaucoup plus de concerts que de répétitions. Là on va pouvoir travailler des enchainements ou des nouvelles chansons, réarranger certains morceaux… et surtout ça nous permet d’incorporer une équipe technique avant la tournée.
Un lieu comme Le Scarabée nous permet de faire tout ça.
Votre visuel : un crotale blanc à deux têtes c’est symboliquement fort…
FP : Ce qui est symboliquement encore plus fort c’est que ça nous est tombé dessus de nulle part ! Ce dessin a été fait avant qu’on choisisse ce nom, il nous a été proposé et on a trouvé ça super.
CM : Ça nous est tombé sur la gueule et ça nous correspond parfaitement, deux têtes avec un seul corps de serpent.
Pourquoi ce serpent à sonnette est-il blanc ?
La première chanson qu’on a reprise s’appelle "black snake moon" et on a légèrement modifié les paroles en "white rattlesnake moon".
C’est donc plutôt à Mélissa Treize (illustratrice) qu’il faut demander une interprétation, en plus elle fait des rêves prémonitoires et tout…
Je termine toujours mes interviews par 3 questions :
Si tu avais un super pouvoir ça serait quoi ?
CM : J’aimerais être invisible pour aller voir ce qui se fait ailleurs comment font les autres pour confronter ça avec mes façons de faire… Me glisser un peu partout et tendre une oreille ça peut être utile !
FP : Moi chuis pas voyeur comme lui, j’aimerais voler pour aller voir ce qu’il se passe là-haut et me foutre au calme, la tête dans les nuages…
Si tu pouvais voyager dans l’espace et dans le temps, tu irais où et quand ?
FP : Ici et maintenant, je trouve que ce qu’il se passe en ce moment c’est génial, toujours. Avant ; on connaît, c’est pas bien et après ça sert à rien de faire des plans sur la comète donc maintenant c’est parfait !
CM : J’irais bien me faire un petit kif à Woodstock !
Et enfin, je voudrais connaitre ton méchant préféré ?
FP : Shredder {l'ennemi des Tortues Ninja, NDLR}
CM : Zorglub, dans l’univers BD de Spirou et Fantazio etc. C’est un super méchant qui n’y arrive pas vraiment et il me faisait rire.
Propos recueillis par Gaspar
86 rue des écoles
73000 Chambéry
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